« Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé n’est pas fortuite et pourrait être le fruit d’une pure volonté de quelques’un(e)s».

Margaret Atwood, romancière, poétesse majeure du Canada, née en 1939 a écrit 40 livres, dont « la servante écarlate ».  Dans ce roman dystopique, Margaret décrit les États-Unis transformés en une société patriarcale et théocratique. Les femmes sont privées de leurs droits, si ce n’est celui de procréer pour des familles aisées.

De viols en exploitation mortelle, l’autrice dépeint une mise en esclavage progressive des femmes, institutionnalisée et codifiée.

Aujourd’hui, la romancière estime que les États-Unis ne sont pas encore un régime totalitaire, mais qu’il y a des tendances autocratiques qui se dessinent !!!

Pour elle, les États-Unis sont loin des principes des Lumières du 18e siècle, (égalité H/F – séparation  l’Église/État). Mais très proche de la brutale théocratie de la Nouvelle Angleterre puritaine du 17e siècle, avec ses préjugés contre les femmes.

Elle pense qu’il suffirait d’une période de chaos social pour qu’une telle  théocratie apparaisse en s’appuyant sur quelques références de la Bible, et surtout l’Ancien Testament. En l’instrumentalisant pour créer une société dans laquelle la fertilité serait très limitée voir menacée et dont la classe dirigeante voudrait posséder ses enfants.
N’oubliez pas que les formes de gouvernement radicales des nations sont construites sur des fondements prégnants déjà existants. L’enlèvement de femmes pour les réduires en esclavage est ancien et encore d’actualité dans plusieurs régions du monde.
Son livre est une puissante critique sociale reflétant les dangers des groupes fondamentalistes américains et du fanatisme religieux.
Son travail a suscité des débats intenses. sur des sujets tels que le féminisme.

De nos jours ce roman reste une des dystopies les plus inquiétantes, à cause de son fondement historique.