Tableau : La Botanistrotteuse
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acrylique + huile sur toile
Dimensions : 80 x 80 cm
Jeanne barret ( 1740 – 1773)
1ere femme botaniste à faire le tour du monde.
Elle travaille pour le docteur Philibert Commerson. Botaniste de Renom qui la prend sous son aile. Il la forme et lui confie la préparation d’ Herbiers. Elle aide à consigner, ranger, répertorier documents et végétaux.
Alors vu comme ça, se casser en 2 pour ramasser de la verdure pour faire des herbiers ça a pas l’air plus fun que de faire la vaisselle, mais attends la suite …
Son maître de formation est choisi par Louis XV pour être le 1er navigateur français à entreprendre un tour du monde en bateau.
« Et ouais !!! il devient le number one de l’herbier le Philibert ! »
Son but, découvrir de nouvelles contrées et ramener des relevés scientifiques. Philibert sera le botaniste du roi dans l’expédition de Bougainville. Nanti de ce super pouvoir, Commerson décide de braver l’ interdiction royale de 1689 (il ne veut pas quitter sa jeune Jeanne) qui dénie aux nanas le droit de monter à bord des navires de la Marine Royale ! Et comme son statut de « number one » lui donne droit à avoir 1 serviteur rémunéré par le king louis XV himself … Vous voyez déjà où je veux en venir ! Le « ne » saute. Habillée en homme, cheveux coupés, poitrine bandée, Jeanne devient Jean ! 1767 ils embarquent à bord de l’Etoile et partent en expédition avec La Boudeuse. Jeanne déploie des trésors d’astuces pour dissimuler son identité et parvient grâce à son courage et son caractère à s’adapter à la rude vie du bord. Commerson malade, c’est elle qui a recueilli les plantes les plus spectaculaires et c’est elle qui a découvert le fameux bougainvilliers. Jean a une réputation de courage et de force.
Après 16 mois de navigation, escale à Tahiti. Un incident va mettre fin à la supercherie. Les deux botanistes débarquent pour effectuer leur collecte mais un groupe d’autochtone entoure Jeanne. Ayenene ! Ayenene (fille fille) scandent-ils ! Et ils entreprennent de la déshabiller afin de l’inviter à participer aux rituels locaux.
Bien que démasquée, Jeanne peut poursuivre le voyage à condition qu’elle reste travestie en homme. l’expédition fait escale sur l’île Maurice et le couple décide d’y rester. Dés lors ils herborisent de plus belle poussant l’aventure jusqu’à Mascarèigne (Madagascar, Réunion, Mayotte, …).
Philibert meurt en 1773. Jeanne s’occupe alors de terminer l’inventaire de leurs découvertes. Désormais seule sans ressource, elle ouvre un cabaret billard à Saint-Louis et y rencontre un officier de marine français, Jean Dubernat, avec qui elle se marie. Le couple rentre en France bouclant ainsi le tour du monde. Jeanne reçoit sa part de l’héritage légué par Commerson. Louis XVI reconnaît ses mérites et lui attribue une pension.
Charles de Nassau Singen écrira : « abandonnant les tranquilles occupations de son sexe, elle avait osé affronter les fatigues les dangers et tous les événements que l’on peut normalement avoir dans une expédition de ce type ».
Jeanne Barret
le 1er tour du
monde au féminin
